A Changsha, capitale du Hunan, ville monstrueuse de six millions d'habitants sur un affluent du Yang Tse qui ressemble au Rhin à son embouchure, on a découvert des tombes de l'époque des Hans, cent ans avant JC, qui étaient pleines de trésors inestimables. La plus grande tombe est reconstituée au musée provincial spécialement construit à cet effet et l'on voit dans des vitrines tout ce qu'il faut de statuettes de bois ou de terre cuite, de bronzes, de laques, de céramiques plus des textes sur des lames de bambous donnant plein de détails sur la vie dissolue et les moeurs sexuelles de la famille du marquis de Daï. On a même retrouvé intact le déshabillé arachnéen (comme une aile de libellule dit le guide du musée) que portait l'épouse ou l'une des concubines du marquis.
ceci est la tombe au fond d'un puits de quinze mètres de profondeur, les cercueils et tout le matériel étaient dans une grande caisse en bois d'une contenance de dix mètres cubes.
c'était une place forte sous les Ming et les Qing, comme il y en avait beaucoup mais c'est l'une des rares survivantes avec des portes et des morceaux de rempart encore debout. c'est un peu Aigues Mortes, sauf que ce n'est pas au bord de la mer et que l'ancienne ville avec ses murailles qui pouvait contenir 5 ou 10 mille habitants n'est plus qu'un joli coin dans une agglomération de quelques centaines de milliers d'habitants.
la vielle ville est très pleine de marchands de toutes sortes, de touristes et de badauds et l'on s'y amuse
à traverser la rivière sur des petits ponts
à naviguer dans des espèces de gondoles locales
à se déguiser pour se faire photographier
à acheter des fleurs aux dames Miao, qui , avec un grand chapeau sur la tête semblent avoir le monopole de la vente des fleurs
à bouffer, à la chinoise, rapidement et goulument, partout, des nourritures préparées sur le trottoir
1. amarie le 28-11-2010 à 10:14:47
étonnantes photos, sommes nous vraiment au XXI ième siècle?
plongée dans le passé qui doit être fascinante!
la dame miao nous reçoit très gentiment, elle porte le costume miao traditionnel des jours ordinaires, qui est très seyant.
elle nous fait assoir sur des petites chaises basses autour du foyer qui est dans la pièce à gauche de l'entrée, surélevée par rapport à l'entrée mais non séparée par une cloison.
le foyer n'a pas de cheminée, la fumée va se perdre dans les combles,
et au dessus il y a un fumoir
Dans l'entrée, la pièce la plus vaste au centre de la maison se trouve l"autel" , au fond, dans l'axe de la porte d'entrée,si l'on peut parler d'autel, les miaos ont peu de religion, s'ils sont quelque chose, c'est animistes, ce qui veut dire que les objets de culte peuvent être n'importe quoi.
Disons qu'on trouve là les menus objets auxquels la famille tient, photos des parents, des enfants petits, certificats, éventuellement portrait de Mao
et le poste de télévision.
à droite de l'entrée une pièce symétrique contient un lit
pour les enfants sans doute, il y a encore derrière une autre pièce, la chambre des parents
Quand le feu a pris, la dame explique qu'elle a trois enfants, l'ainé est docteur, le second, un garçon aussi, travaille à Shenzhen, près de HK, et la fille dernière est encore interne au lycée de Jizhou à quarante kilomètres revenat voir sa mère quatre jours par mois.
Dans ce village nous avons vu une demi douzaine de maisons très semblables à celle-ci en bon état,
mais malheureusement toutes celles que l'on répare ou reconstruit seront en parpaing
inscrit au patimoine naturel de l'humanité c'est un site vraiment étonnant, paradis des photographes et inspirateur de tous les peintres de montagnes chinoises.
hier la brume ne s'est pas dissipée et un bien pâle soleil ne s'est montré que quelques minutes, ce qui n'a pas empêché notre promenade dans le parc d'être un enchantement.
1. ChristopheP le 29-11-2010 à 11:09:19
Vous nous faites rêver.
Bien loin de la froidure parisienne.
Faites nous profiter de la suite.
Christophe
l'ancienne concession franco brittanique, qui n'est pas grande, était lundi matin pleine de jeunes mariés se faisant photographier.
Visiblement pas des prolétaires à en juger par leurs tenues et la longueur des traines.
L'un d'eux nous a demandé de nous joindre à la photo.
la volonté affichée et traduite par un débauche de cnstructions et d'aménagement urbains
de faire de Canton une des grands places financières de la planète
va réussir à en faire la plus emmerdante de villes chinoises
quand le peuple aura disparu et qu'il n'y aura plus que des traders
roulant en Porsche, Ferrari ou Bentley et se mariant avec de jolies poupées
portant des traines de cinq mètres de long.
Pour des raisons de "sécurité" on a fait disparaitre tous les bateaux qui encombraient le rivières des perles.
1. francine et andré le 01-12-2010 à 06:34:28
est-ce le "bouquet final"? quand rentrez-vous?dépaysement climatique assuré...à bientôt!
2. pauletmaurice le 01-12-2010 à 11:29:18 (site)
canton n'était que la dernière étape chinoise.
nous sommes maintenant au Cambodge jusqu'au 9 décembre pui passons au Laos
retour prévu le 28 décembre
Commentaires
1. Olivier A le 26-11-2010 à 20:56:50 (site)
Et une photo du déshabillé arachnéen ?
2. pauletmaurice le 26-11-2010 à 22:09:51 (site)
je pense que s'il ne recouvre rien, s'il n'est pas soulevé par des rondeurs appétissantes, un déshabillé n'a pas vraiment d'intérêt;
j'ai oublié de dire que dans la tombe ils ont trouvé le corps momifié d'une femme, surprennement bien conservé
et que sur la base de ce cadavre, les archéologues se sont livrés à une reconstitution de la dame, qu'ils ont baptisée marquise de Daï, qui n'est pas grande mais plutôt jolie;
ils l'ont vêtue d'une robe opaque mais il n'est pas interdit de l'imaginer en déshabillé.