En Asie

 

 

les extrème-orientaux excellent dans l'art de créer un paysage artificiel, nous en avons vu quelques beaux en indonésie,

les japonais sont réputes aussi,

mais les chinois sont incomparables

pour harmoniser des couleurs, mélanger le construit et le sauvage, pour jouer d'un reflet dans l'eau, d'une cascade, ou donner à un arbre une forme improbable.

Les quatre photos ci dessus prises dans le parc du temple des trois pagodes près de Dali, parc immense, qui avait attiré aujourd'hui plusieurs milliers de touristes pour la plus grande partie chinois.

En dehors des trois pagodes qui ont mille ans et ont résisté à des tremblements de terre qui ont tout détruit alentour, il y a dans ce parc une trentaine de bâtiments, temples, tours, enceintes, musée construits il y a quatre ans.

c'est Lao-Tseu

c'est Confucius

ils entourent Bouddha

dans un temple Baï, non loin de Dali

Les Baï sont animistes mais ont subi diverses influences religieuses et philosophiques

Bouddha, Confucius et Lao-Tseu sont gardés par ce personnage indéfinissable qui ne déparerait pas dans un temple tibétain

 

Etape sur la route du thé et des chevaux qu'empruntaient les caravanes amenant du thé au Tibet et en ramenant des chevaux,

déclaré en grand danger par l'Unesco en l'an 2000

le village de Shaxi est maintenant sauvé.

Et c'est une petite merveille!

 

Ils sont apparus aujourd'hui enneigés et étincelants à plus de cinq mille mètres. La route de Shaxi à Lijiang est un enchantement.

 

s'il est une chose frappante tant en indonésie qu'en chine c'est que ce sont deux pays très peuplés, incroyablement peuplés, et c'est beaucoup plus frappant encore quand on se promène à la "campagne" qui ressemble beaucoup plus à la ruhr, aux midlands anglais, à l'ancien bassin minier du nord de la france qu'à ce que nous appellons la campagne, même dans la partie du yunnan où nous sommes à plus de deux mille mètres d'altitude.

et tout ce qui est cultivable est cultivé, une caractéristique du paysage est même qu'au cours des siècles on a aplani tout ce que l'on pouvait aplanir dans le fond des vallées  et construit des champs en terrasse aussi haut qu'il était possible pour obtenir le plus d'espace cultivable possible.

tout cela est cultivé pour l'essentiel à la main et c'est vraiment une foule de gens que l'on voit dans les champs, mercredi il faisait un temps de cochon et les agriculteurs étaient rares mais le beau temps jeudi les a fait ressortir et tout le long de la route ce sont des milliers de gens qui s'activaient dans les champs, beaucoup houe à la main. Moyennant quoi il y a de quoi manger, ce qui est évidemment bien, cela n'a pas toujours été le cas, mais aussi un très grand nombre de gens sont occupés et nos visites de villages nous convainquent qu'ils vivent, peut être chichement, mais en mangeant à leur faim et capables d'entretenir leurs maisons, voire d'en construire d'autres.

cela rend difficilement concevable une mécanisation de l'agriculture comparable à celle qui a vidé les campagnes françaises dans les années cinquante; qu'est ce qui pourrait absorber toute la main d'oeuvre qui ne trouverait plus à s'employer dans les champs? ces deux pays peuvent ils s'offrir le luxe d'abandonner des quantités de surfaces cultivables à la main mais peu cultivables à la machine en raison de leur géographie, de la parcellisation extrême, de l'inaccessibilité? les travailleurs agricoles iront ils augmenter la population de villes déjà tentaculaires et au bord de l'asphyxie (qui deviendra sans doute insupportable si de plus chque chinois et chaque indonésien devient propriétair d'une voiture!). L'industrie qui accueillerait cette main d'oeuvre ou mettons seulement la moitié d'une population rurale et agricole (ou de pêcheurs) produirait évidemment encore plus de biens consommables qu'il faudrait vendre alors que le monde croule déjà sous la quantité de produits chinois.

ceci est la machine agricole la plus sophistiquée que nous ayons vue depuis  plus de cinq semaines

en indonésie nous avons vu en tout et pour tout quatre ou cinq buffles d'eau japonais, de ces incroyables motoculteurs à chenilles fait pour retourner la terre des rizières

au yunnan, là où nous sommes, où le riz n'occupe peut-être que la moitié des surfaces, le reste étant occupe par le colza, le tabac, la pomme de terre et les légumes, nous avons vu un peu plus d'engins comme celui-ci mais moins d'un pour mille personnes maniant gaillardement la houe.