En Asie

impressions de voyage

posté le 14-11-2010 à 00:09:46

maisons tibétaines

en douze jours au Yunnan ,nous quittons aujourd'hui, nous avons pu approcher briévement les minorités Baï, Naxi, Tibétaine, grâce à des guides appartenant au moins pour moitié à ces minorités et aux habitants de villages visités qui ont eu la gentillesse de parler avec nous et de nous laisser visiter leurs maisons. Nous avons aussi vus quelques Yi.

tout cela est ridicule quand on sait qu'il y a quarante minorités dans cette province et que de plus des communautés nombreuses comme les yis et les tibétains ne sont pas du tout homogènes.

Ce qui nous a sans doute le plus frappé c'est la permanence de l'habitat qui se traduit par la construction en grand nombre de maisons traditionnelles: il n'y a pas un style neo-baï, un style néo-tibétain, les maisons que l'on voit construire sont les mêmes que les plus anciennes reprenant les mêmes formes, les mêmes dispositions, le même décor, et jusqu'aux mêmes matériaux. Les villages tibétains sont des merveilles, avec leurs maisons toutes semblables, et agrémentés en plus par des séchoirs et des clôtures aussi élégants les uns que les autres.

 

 

 

 

 


 
 
posté le 14-11-2010 à 00:21:05

forêt de pierre

à quatre vingt dix kilomètres de Kunming il y a des chaos de rochers, formant ce qu'ils appellent la forêt de pierre, c'est une formation typiquement karstique ressemblant beaucoup à Montpellier le vieux ou au bois de Paîolive.

Le site, protégé par l'Unesco, a été remarquablement aménagé, avec toujours ce goût étonnant qu'ont les chinois pour une nature travaillée de main d'homme. Dans cette forêt, la création de quelques plans d'eau et des plantations d'arbres répartis avec art modifient subtilement la nature qui reste très sauvage et offrent des vues enchanteresses et très photogéniques.

 

 


Commentaires

 

1. aurore  le 22-12-2010 à 12:13:35  (site)

jolies photos, bravo !!

 
 
 
posté le 17-11-2010 à 00:19:15

miaos et atekameks

Il aurait fallu être bien naîf pour penser que l'histoire d'une minorité chinoise puisse être autre chose que l'histoire, sans cesse recommencée, d'un peuple dominateur qui dépouille et asservit un petit peuple au nom de la "civilisation" que possède le premier et de la "barbarie" supposée du second.

Il nous a fallu quatre heures de route à partir de Guiyang pour atteindre le premier village des miaos à longues cornes, qui sont aujourd'hui près de quarante mille. On s'enfonce dans un paysage curieusement bosselé, hérissé de monticules escarpés qui peuvent atteindre cent mètre de haut et peuvent être plus hauts que larges: au début, il y a de la place entre les bosses pour cultiver ou faire paître buffles et chevaux. A la fin, quand on est arrivé en pays miao, il n'y a plus que des bosses, plus que des cailloux et pas de terre, cela nous a fait penser à ces terres ibériques , près de Bragance au Portugal, ou au sud de Salamanque, les terres où Bunuel tournait "los olvidados".

Le village que nous avons vu est le seul accessible en voiture, il y en a d'autres plus loin , sur des terres plus arides encore, d'où les enfants viennent à pied à l'école qui est à l'entrée du village que nous avons visité, école où bien sûr la langue miao n'a pas de place. En face de l'école, dans son infinie bonté, le gouvernement chinois a fait construire quelques maisons pour les miaos, mais la plupart habitent leurs villages, plus haut dans la montagne. Celui que nous avons visité est misérable, plein de ruines, plein d'immondices: on y voit quelques viellards de trente ou quarante ans et quelques mamans de douze à quinze ans.

Une baraque à l'entrée reçoit les touristes et notre guide, moyennant finance, a convaincu deux dames miaos de s'habiller du costume très coloré qui fait leur célébrité et de coiffer l'une du chapau à cornes qui est la specialité de ce groupe de miaos.Voici quelques photos.

 

 

Dire que nous ne nous sentions pas bien dans ce village est peu dire!

Ill m'a beaucoup fait penser au village Atekamek à deux cents km de Montréal dans la forêt où, dans son infinie bonté, les gouvernement canadien a sédentarisé ce groupe d'amérindiens, chasseurs, pêcheurs, cueilleurs et nomades, désormais privés de terrains de chasse, de pêche et de cueillette.

Cantonnés sur les territoires les plus hostiles, privés de tout ce qui leur permettrait de poursuivre leurs activités ancestrales, privés aussi de leur langue.

Ils ont la télé dans des baraques dont le confort a été soigneusement étudié pour être minimal.

 


Commentaires

 

1. amarie  le 17-11-2010 à 10:40:39

Mes visites sur votre blog sont plus rares cette fois, mais je m'émerveille de toutes ces images et sur ces paysages...
Les femmes photographiées me font penser à ce peuple pourchassé en Birmanie, mais dont je ne me souviens plus du nom. Les couleurs des costumes, les coiffes...
Apparemment ces coins de chine vous plaisent plus que l'indonésie, je retrouve votre ton enjoué de grandes découvertes. A partager au retour...

 
 
 
posté le 17-11-2010 à 00:28:49

maisons (presque) lozériennes

cela me fait toujours quelque chose quand, dans une contrée lointaine, je découvre des paysages naturels ou construits qui ressemblent beaucoup à ceux que je connais en France.

Dans ce hameau peuplé de Buyis agriculteurs, les maisons de pierre ressemblent vraiment à celles qu'on trouve dans la haute Ardèche ou sur les causses en Lozère.

 

 


Commentaires

 

1. olivier A  le 17-11-2010 à 10:52:36  (site)

oui, c'et vraiment extraordinaire.

 
 
 
posté le 17-11-2010 à 14:25:54

miaos fleurs

Ce sont d'autres miaos et leur rendre visite ne nous a pas du tout déprimés contrairement à celle que nous avons rendue, hier, aux miaos à longues cornes.

D'abord ils vivent dans de très beaux villages de montagne aux maisons de bois qui font penser au Queyras ou aux Dolomites, ensuite on les voit vivre vraiment, cultiver leurs champs, labourer la rizières avec leur buffle, sarcler leurs salades ou leurs choux, donner à manger à leur cochon, extraire du charbon dans de petites mines privées ou cuire des briques dans des fours antédiluviens et fabriquer du papier à partir de feuilles de mûrier. 

Et nous sommes tombés sur un joyeux couple de quatre vingt ans: c'est lui qui, sarclant ses salades, nous a fait signe de rentrer dans sa maison, où sa femme tissait. Pour la photo, il est allé chercher sa médaille d'ancien combattant de la guerre de Corée.  

Les femmes miao fleurs se coiffent comme les princesses du temps des Tang dont la dynastie a connu son apogée au 8ième siècle.

Il y a nous a-t-on dit quatre vingt variétés de Miaos qui sont en tout qualques millions et qui, étant doux de nature et pas guerriers pour deux sous, se sont fait beaucoup maltraiter au cours des âges et pas seulement par les Hans, aussi par les Yis qui les réduisaient en esclavage et par beaucoup d'autres. Ils sont vraiment animistes.

 

 


 
 
 

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